On peut lire aujourd’hui beaucoup de choses sur la culture du safran. Néanmoins, il s’agit fréquemment d’informations redondantes et finalement, certains aspects de la culture restent relativement occultés ou partiellement traités (maladies, traitements préventifs, ….).
Le safran : c’est facile à cultiver … ?
La culture du safran semble de prime abord peu technique, donc facile à aborder. De plus :
=> elle requiert peu de terre : en France, les safraniers qui dépassent l’hectare se comptent sur les doigts …
=> peu d’investissements sont nécessaires en termes de matériel agricole (pratiquement tout le travail est manuel !) et de mise aux normes d’un laboratoire ….
Peut-être pour ces raisons, c’est une culture qui a séduit de nombreux néo ruraux, qui ont vu dans le safran l’occasion d’un retour à la terre et d’un retour sur investissement conséquent et rapide !
Que dire donc de la culture du safran ? Loin de nous l’idée de faire une présentation exhaustive de la culture du safran ! Nous nous contenterons de quelques points utiles pour ceux qui souhaiteraient se lancer !
=> Le safran craint l’humidité, qui sous nos latitudes, est peut-être son pire ennemi. Un excès d’eau entre mai/juin et fin d’août est particulièrement problématique, puisque les bulbes sont en dormance. Il y a alors un fort risque de pourrissement. De ce fait, choisissez, pour votre safran, une parcelle de terre très bien drainée.
=> Le safran aime la canicule, surtout les étés chauds et secs, quand les bulbes sont au repos. Pour cette raison, choisissez une parcelle bénéficiant d’un maximum d’ensoleillement, en tenant compte du fait que vous récolterez vos fleurs en octobre, à un moment où le soleil est bas.
=> Les mulots adorent le safran, surtout quand le chemin a été ouvert par les taupes ! Ils vous détruisent, avec une remarquable efficacité des rangs entiers de bulbes !
Le safran : ça rapporte !
De tout temps, le safran a été une épice onéreuse et de ce fait, sans doute un des produits les plus fraudés. Pourtant, on peut s’interroger sur l’avenir économique d’une culture aussi consommatrice en main d’œuvre, à une époque où précisément, le coût de la main d’œuvre dans les pays industrialisés exclut toute perspective de rentabilité sur la vente de pistils secs.
Pourtant, il ne fait aucun doute qu’il y a une place sur le marché pour la production d’un safran de qualité garanti et destiné à un usage culinaire.